Juliet Whitaker & Sam Fredericks.

I've to admit that the dead guy on the table is freaking me out

Whitaker appréhendait cet instant plus que tout dans sa carrière, ça et aller sur une scène de crime. Mais en même temps c’était du pareil au même. Elle avait toujours le cœur qui battait plus fort que d’habitude quand son capitaine l’envoyait sur une scène de crime, ou du moins, une qui comportait un mort. Elle se mettait à paniquer et sommait son partenaire de passer devant elle. Alors, quand elle était chargée d’aller voir la médecin légiste qui s’occupait du corps d’une ses affaires, elle avait le droit, la aussi, de se sentir mal et d’avoir peur. Whity n’avait tout simplement pas la moindre idée d’où venait sa phobie des cadavres, ou même sa phobie du noir. Et elle n’avait pas les moyens pour suivre une psychanalyse, comme le lui avait conseillé un jour une infirmière des urgences.
Il était d’autant plus étonnant de la savoir bosser en tant que détective. Elle côtoyait tous les jours la mort, même si la brunette s’arrangeait toujours pour tomber sur des affaires de cambriolages et ce genre de chose. C’était de un, moins sinistre, et de deux, elle risquait moins de faire une crise de panique monumentale alors qu’elle était sensée récolté des indices.
Juliet n’était pas un super élément de la police de New York. Elle aurait largement préférée restée à la circulation, mais apparemment, elle avait un esprit critique et était assez maligne pour être détective. Enfin, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même de toute façon. Elle aurait du se limiter à faire son job, à porter l’uniforme et à rester discrète. Ouais. Elle pouvait s’en vouloir sur le coup. Quand elle le portait, ce fichu uniforme, elle restait loin des bonhommes morts. Et ça l’arrangeait.
Whitaker aurait volontiers laissé la tâche d’aller voir la légiste à son coéquipier, si celui-ci n’avait pas été en pleins milieux d’un interrogatoire. Elle avait attendu une heure ou deux, espérant qu’il sorte et qu’il puisse y aller à sa place. Sauf que non. Il n’en avait pas fini et elle avait gaspillé deux heures de son temps et la moitié d’un paquet de feuilles à tenter de faire des dunks, sa poubelle faisant office de panier de basket. Quand il faut y aller, il faut y aller, avait-elle pensé en prenant ses affaires et les clés de sa voiture de service.
Elle avait roulé du commissariat au centre médical la radio à fond et en s’époumonant à chanter. Whity aurait d’ailleurs préféré avoir des vitres teintées en y réfléchissant. L’image qu’elle véhiculait n’était certainement pas ce que la police de New York attendait d’elle. Whatever. Elle n’était pas là pour faire la promotion de ses employeurs ou de la ville de NY, elle était là pour boucler au plus vite une affaire et mettre un méchant sous les verrous, enfin, c’était ainsi qu’elle le voyait.
Lorsque la brune fit ses premiers pas dans l’institut de médecine –qu’elle connaissait presque aussi bien que le commissariat malgré le fait qu’elle s’arrange pour y être le moins souvent possible- son cœur se mit à battre plus vite qu’à l’usuelle, trahissant son angoisse de se retrouver face à un mort. Elle était sujette à des crises de paniques et à des nausées en voyant un corps de trop près, de quoi dégouter la moitié de ses collègues de bosser avec elle. Juliet ne savait même pas d’où venait cette phobie, ni depuis quand elle l’entretenait. Elle n’en avait connaissance que depuis qu’elle était entrée dans l’académie de police, en même temps, avant ça, elle n’avait jamais été confrontée à une personne décédée, même pas à un enterrement. Alors que le noir… C’était plus facile à découvrir.
Elle avait commencé à longer les murs lorsqu’elle s’approchait de la salle d’autopsie dans laquelle elle retrouverait la médecin légiste. De peur de croiser quelqu’un avec un corps ou autre. La peur, toujours encore. Si certaines personnes riaient d’elle, elle n’était pas prête de prendre ça a la rigolade. Enfin, pas tant qu’il y aurait des morts partout. Arrivée devant les portes –fermées- de la salle d’autopsie, Juliet frappa son poing dessus. « Sam, c’est Whitaker, je… je viens pour… pour le type qu’on a retrouvé hier. » Elle pouvait se permettre de rester devant la porte. Enfin, quand c’était Fredericks qui s’occupait de l’autopsie tout du moins.

Codes par Wild Hunger.